L'actualité de la crise : LES LIGNES QUI BOUGENT, par François Leclerc

Billet invité.

La crise s’est ce week-end résolument invitée sur le terrain politique. Non seulement en raison de la victoire de François Hollande en France, mais également de l’incertitude qui en Grèce plane sur la reconduction du gouvernement de coalition grecque de Nouvelle Démocratie et du Pasok. Dans les deux cas, une remise en cause de la stratégie européenne actuelle en est attendue, sans pouvoir tout à fait apprécier sa portée.

S’y ajoutent les résultats des élections municipales britanniques, où les conservateurs ont reçu une « raclée » au profit des travaillistes, selon les termes de la presse britannique. Ou bien ceux qui sont attendus des élections municipales partielles italiennes. Ou encore de ceux du land de Schleswig-Holstein, où la coalition CDU-FDP a perdu le pouvoir selon les estimations, en attendant les résultats de la Rhénanie du Nord Westphalie de la semaine prochaine.

Tous ces scores ont en commun la même volonté, celle de faire sortir les sortants. Ce qui avait auparavant occasionné la chute des socialistes espagnols et portugais, ou bien des travaillistes britanniques, ou encore du Pasok grec. Aujourd’hui, ce sont les partis de droite qui en font les frais, alors que de nouvelles élections sont également annoncées aux Pays-Bas, où le parti de droite a perdu le soutien de l’extrême-droite au parlement.

Ils ont aussi en commun la poussée de formations jusque-là inconnues ou marginales. La Syriza, gauche radicale, arriverait en Grèce en seconde place devant le Pasok. En Allemagne, ce sont les Pirates qui vont faire leur entrée dans un troisième parlement régional, tout en tentant d’élaborer leur programme. En Italie, il faudra regarder les résultats du mouvement « cinq étoiles » du comique Beppe Grillo, pour qui « en Italie, il n’y a jamais eu de démocratie, on est passé de la monarchie au fascisme et à la partitocratie ».

Il faut également observer la montée en puissance des formations d’extrême-droite, que ce soit en Grèce ce dimanche ou bien au 1er tour des présidentielles françaises il y a quinze jours. En France, cette poussée va aboutir à une recomposition de la droite, les thèmes propres à l’extrême-droite repris par Nicolas Sarkozy n’ayant pas empêché près de 48 % des votants de lui accorder leurs suffrages sans en être gênés.

Mais que peut-on attendre du rejet et du besoin de changement qui s’expriment ? Quels sont dans les mesures proposées par les uns et les autres ce qui permet d’espérer que les lignes bougent ? La dynamique de la crise n’a pas encore produit tous ses effets afin de sortir du cadre, enfin.

100 réponses sur “L'actualité de la crise : LES LIGNES QUI BOUGENT, par François Leclerc”

  1. Bonsoir à tous,

    Je vous cite François :
    « En France, cette poussée va aboutir à une recomposition de la droite, les thèmes propres à l’extrême-droite repris par Nicolas Sarkozy n’ayant pas empêché près de 48% des votants de lui accorder son suffrage sans en être gênés »

    Quelle sera le rapport de force à l’assemblée nationale ?
    Une majorité sera t’elle possible ?
    Ne va t’on pas vers une paralysie voire une nouvelle cohabitation ?

    1. Le racisme latent s’affiche dans l’isoloir, et le drame réside dans le fait que nos élus s’emparent de ce levier pour gagner de la puissance. Mais ce soir, je suis réconcilié avec la démocratie, oui.

      1. Bonsoir Karluss.

        Moi je dirai plutôt la connerie patente à voir le faible taux d’abstention pour élire bonnet blanc ou blanc bonnet.
        Vous êtes réconcilié avec la « démocratie » à la française qui par miracle en ce grand jour vient de trouver peau neuve mais combien de fois allez-vous avoir droit à la parole?

        <>

      2. Petit citoyen lambda, pour moi la démocratie c’est une majorité de citoyens qui décident, non pas qui décide d’élire un président, et des soit disant représentant, bac + 10 qui gouvernent nos soit disant démocraties avec quels succès… non une véritable démocratie les citoyens doivent pouvoir voter directement pour chaque loi, vous allez me dire que cela est utopique, cela demande la mise en place d’outils, les moyens d’aujourd’hui le permette, la démocratie véritable ne peut être que directe, ou voyez vous que nos députés élus sont représentatifs des citoyens, ou sont les plombiers, les plâtriers, les petits paysans, les comptables, les gens ordinaires

    2. Voici ce que je viens de poster sur un site Belge et qui n’engage que moi : » Heureusement que les Français ont le bon sens d’élire un président pour 5 ans, sinon, …..c’était parti comme ici, sans gouvernement pendant des lustres ! ……Le temps que la droite et l’extrême-droite finisse de se manger le nez !
      Heureusement, nous ici avons une longueur d’avance dans le scénario des f……s de m…e ;-)…

  2. Il faut espérer que nos hommes politiques trouvent des solutions pour combattre la crise ,car après cinq ans de droite , et cinq ans de gauche ,si la crise n a pas faiblit 2017 sera le début d un cauchemar que je ne voudrais pas voir . Mais je dois me tromper .

    1. Et la Démocratie alors ?!!! Elle ne fonctionnera pas sans vos efforts.
      Où croyez vous que les politiques vont chercher des solutions, si ce n’est dans les instances déjà existantes qui nous ont guidé jusqu’à la situation présente.
      C’est à vous, et à nous tous, de pousser les « hommes politiques » dans la bonne direction.
      Il nous faut provoquer une dynamique positive dans les rouages politiques et sociaux auxquels nous avons accès. Élections, manifestations, courriers, déplacements, réunions, exprimez vous à chaque occasion disponible.
      La démocratie, ce n’est pas une élection de temps à autre pour choisir des leaders. C’est un effort constant, pour s’informer malgré les biais des médias « traditionnels », pour s’exprimer malgré « l’éloignement » de nos représentants.
      Si nous, et vous, nous contentons de regarder, l’échec sera garanti.

      1. I@wildleech
        En cela ,je vous rejoins parfaitement , mais faire sortir les hommes politiques des chemins balisés ne sera pas une mince affaire . Espoir quand tu nous tiens !!!!!!!!

    2. Bonjour,

      je vous rassure, pour le cauchemar, vous n’aurez pas besoin d’attendre 2017.
      Celui-ci interviendra bien plus tôt.

      Cordialement.

    3. la crise ? laquelle ? pour la finance, ça va bien . pour les dividendes pas trop mal, s’ils touchent les intérêts qui s’accumulent et leurs loyers .
      pour les gros proprios terriens , tant que ça subventionne …

  3. Merci à P. Jorion, F. Leclerc du boulot d’explication militant qui a sa part de responsabilité dans l’alternance ou l’alternative, on le saura après-coup, en France. Merci aux « petites mains » qui œuvrent discrètement et sans lesquelles ce blog ne fonctionnerait pas.

  4. « La dynamique de la crise n’a pas encore produit tous ses effets afin de sortir du cadre, enfin. »

    Et non, pas encore, les effets commencent à se voir à peine en fait.

    J’avais lu quelque part, sans me souvenir où, que les révolutions et émeutes arrivaient toujours non pas en pleine crise mais peu après la sortie (ce qui correspondrait aux effets maximum de la crise sur la population, le corps social ayant toujours un temps de retard dû à la résilience du système).

    1. Les émeutes se produisent quand cela devient trop douloureux, et le cadre reste en place. Les révolutions quand c’est insupportable, et le cadre saute.

      1. J’oubliais. Il y a aussi le cas, plus contemporain, où la révolution se produit simplement pourrait-on dire (du moins au début) parce que plus aucune force ne se présente pour s’y opposer. En octobre 1917 le pouvoir était dans la rue de Pétrograd et qui voulait pouvait s’en saisir. Ce furent les bolchéviques. En Allemagne en 1933 ce fut fait démocratiquement (élections du 5 mars 1933: NSDAP 44% des voix, premier parti au Reichstag).

  5. Merci de cette mise en perspective.
    Quelqu’un aurait-il un calendendier des prochaines élections en Europe ? Si la logique est de sortir les sortants ….?

  6. Bonjour,

    Je ne suis pas bien sûr que le choix d’un président change grand chose au problème à résoudre. Je vous propose de retrouver un « petit Gandhi » qui n’attend pas que les autorités se réveillent pour lui venir en aide …

  7. Les lignes bougent énormément. Je ne m’attendais pas à voir Syriza aussi haut. Idem pour les nazis.

    Mais le pays semble ingouvernable. On peut imaginer deux coalitions : une centriste avec les indépendants. L’autre « gauche radicale » avec le Pasok et les indépendants aussi.

    Un consensus pour une sortie de l’euro qui rassemblerait des partis hétéroclites devient envisageable. Mais pour quel lendemain ?

    Je suis heureux pour la victoire d’Hollande. Mais c’est un bonheur sans illusion. C’est juste le fait d’être heureux d’échapper à cinq nouvelles années de Sarkozy. On a crevé l’abcès.

    Toutefois, le score de Sarkozy montre que l’on a un pays très à droite, qui s’est peut-être laissé impressionner par les peurs et fantasmes suscités par Sarkozy pour détourner certains électeurs de l’alternance.

    Je suis tombé sur le futures cac 40 du 4 mai : on était déjà à -1,5%.

    Un krach est-il possible demain ?

    http://www.zonebourse.com/CAC-40-INDEX-FUTURE-FCE-2354657/

    1. @ l`albatros
      Un krack non ,la France n est pas le monde , mais une fessée ,que dis-je une correction , accrochez vous ça va cacarentiers .

      1. Non, la France, c’est qu’un élément du paysage du week-end, c’est aussi l’Angleterre, l’Allemagne, la Hollande et surtout la Grèce, encore et toujours.

      2. Ce n’est pas tant la France le problème que la Grèce.

        Le pays est ingouvernable. Une coalition hétéroclite peut aisément amener la Grèce vers la sortie de l’Euro. Ce sera l’effet domino.

        Et Wolfgang Schauble avait affirmé que si les urnes devaient amener une majorité contre le plan de l’U.E, les Grecs devraient en payer les conséquences.

      3. @ Vigneron :
        « C’est un tournant, nous ne sommes pas morts », a estimé le chef du groupe parlementaire, Rainer Bruederle. »
        http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120506.AFP5356/allemagne-la-coalition-de-merkel-perd-un-scrutin-regional.html
        Superbe définition !!
        En Angleterre, les Torys se sont fait mettre, hors de Londres, une déculottée phénoménale.
        En Grèce, c’est injouable.
        En France, on ne sait pas à quoi jouer.
        C’est quoi, les règles, déjà ?

    2. Non Albatros, je crois que la coalition se fait autour du parti arrivé en tête en Grèce et donc à priori derrière la Nouvelle Démocratie. Avec qui… Pasok + Syriza ??? Mouais… non. Le paradoxe étant que les grecs s’exprimait très majoritairement pour l’euro mais que les votants rendent problématique ce choix politique.
      Ça sent à nouveau le référendum oui ou non à l’euro, (ou pro/anti troïka) pour battre à nouveau les cartes..

      1. Je me suis renseigné : apparemment une coalition ND+Pasok aurait une majorité pour 5 à 10 sièges seulement.

        Or si le Pasok devait à nouveau soutenir la politique de la troïka, le parti risquerait de disparaître tout simplement. Parce qu’une partie de ses députés se désolidariseraient très rapidement de la coalition, ce qui provoquerait rapidement un appel à des élections anticipées en automne.

        Ce qui est possible : appel au référendum, une coalition tripartite (pasok, syriza, ND) se formerait pour redresser la Grèce suite à la (probable ?) sortie de l’Euro. Et interdiction du parti néo-nazi.

      2. Le parti arrivé le premier à 3 jours pour former un gouvernement.
        Après, ce sera … aux suivants (Syriza, arrivé second en nombre de députés).
        Mais d’ors et déjà, la PASOK appelle à un … gouvernement d’union nationale.
        Ben ouais.
        Avant le Comité de Salut Public.

      3. Vigneron, pour info….J’ai vu une émission sur ARTE où Papaendreou expliquait clairement que lorsqu’il avait voulu faire le référendum Merkel était d’accord et ….Sarkosy l’avait formellement inderdit…

      4. La Grèce connait un séisme politique. La reconduction de la coalition Nouvelle Démocratie et du Pasok improbable, de premiers appels à un gouvernement d’union nationale ont été lancés par défaut. La formation d’un gouvernement va relever de l’exploit dans le contexte de la déculottée que viennent de recevoir les deux grands partis historiques.

        La crise grecque rebondit.

      5. La Grèce connait un séisme politique, d’accord. Mais quand même, avouez que la Troïka (BCE, UE, FMI) l’a bien cherché.
        Pour que les extrêmes des 2 côtés soient aussi hauts, faut vraiment que les grecs soient à bout!

        Pour faire clair, il n’y aura pas de gouvernement en Grèce, ou du moins une coalition bancale qui tiendra ou pas jusqu’aux nouvelles législatives.

        Alors, bien que personne, pour le moment, ne veuille l’entendre et l’envisager comme un scénario aujourd’hui devenu plausible et même possible, je tiens à rappeler que le recours à l’armée en Grèce risque d’être le dernier recours si c’est le bordel absolu.
        D’autant que cette armée est une armée de conscription (9 mois de service si je me souviens bien) donc avec des appelés du contingent, qui sont aussi des citoyens, qui ont des familles qui morflent. Et si elles morflent trop, vont-ils toujours rester sans bouger? Pas sûr…

        Attention, je ne dis pas que c’est souhaitable mais à situation désespérée, recours désespéré.
        Cela ne se fera probablement pas dans l’immédiat, dans quelques mois peut-être…

    3. « le score de Sarkozy montre que l’on a un pays très à droite »: et oui! Mes camarades Front de gauche ont eu tendance à l’oublier. Le vote Sarko en 2007 était déjà xénophobe. France patrie des droits de l’homme…blanc, catholique et de droite.

      1. Je viens de voir que 6 pct des électeurs de Mélenchon ont voté sarko et 10 autres se sont abstenus…c’est jouer avec le feu.Comment se dire de gauche après avoir voté sarko?
        Pas crédible…

      2. Report du FN à la fifille (tendance « expansionniste » mégrétiste en fait) vers Sarkozy : apparemment autour de 58% seulement (14% vers Hollande, le reste abstention ou nul). Bref pas mieux que les reports vers Sarkozy ou Chirac du FN version pure et dure à papa.
        Conclusion : malgré la droitisation buissonneuse/ déguainoïsée du discours sarkozien (et pas depuis cette élection mais depuis Grenoble au moins), malgré la droite apéro-ciflard à Vanneste & co, c’est toujours la ligne dure, exclusive, séparatiste vis à vis de la droite officielle, d’opposition universelle du Parrain Jean-Marie qui mène le bal des électeurs au FN.
        La prétendue édulcoration du discours à la fifille n’aura été qu’un aboiement de circonstance, jappements en sourdine accompagnant le retour spontané au bercail des brebis egarées en Sarkozie.
        Retour au bon vieux paradigme mitterrando-lepéniste : « Jean-Marie, saigne moi je te prie, quelques poulets-députés et coquelets locaux de droite molle. J’te laisse un beau pré-carré et ses prébendes rien que pour toi, tout au fond à droite toute, des passages à la télé et p’têt même des sièges au Bourbon à la proportionnelle, en plus de ceux garantis à Strasbourg… »
        Ps : Mélanchon admire trop son idole de prince florentin pour se plaindre avec sincérité du piège à rats que son sphinx-expert en nuances franco-dretteuses a tendu, piège qui fonctionne cahin-caha depuis trente ans.

      3. @ Vigneron :
        Tout doit changer pour que rien ne change …
        A une différence de taille, néanmoins : cette fois, c’est la droite qui risque de se faire dissoudre par le FN, avec des étiages autrement plus important que dans les années 80, sans compter que l’école buissonnière a distillé patiemment son venin en interne.
        L’inverse des coccinelles avec les pucerons mais même résultat : la coccinelle attrape les pucerons, les enveloppe de sa salive, qui ramollie leur carapace puis ensuite les aspire, comme du yahourt liquide.
        Là, la carapace est formellement existante mais c’est tout liquide à l’intérieur …

      4. Non Zeb, tu te trompes. Le risque majeur, hors état de guerre, c’est toujours le même : que la droite réintègre, réassimile, l’extrème-droite. Ce que Sarkozy n’a pu accomplir durablement, (because l’os Jean-Marie). Pas le contraire. Le gaullo-guainoïsme avait fait l’affaire en 2007. Le « saut qualitatif » grenoblo-pétaino-buissonnier lui offre un 48% inespéré, ok, mais toujours ce noyau dur de plus de 40% du vote extrême qui lui échappe. C’est 7 points qui manquent dont 3 qui vont carrément chez Hollande. Sans le report des électeurs du Fn, Hollande était battu. Ça c’est sûr.

      5. @ Vigneron :
        Je ne crois pas. C’est traditionnellement effectivement le cas : la porosité entre les idées d’extrême-droite et de la droite est le danger maximum. Mais il me semble que ce soit l’inverse sur le coup, je veux dire, tactiquement.
        Stratégiquement, je suis d’accord avec ton analyse : le repoudrage du FN par sa ‘dédiabolisation’ masque mal le disque dur de l’extrême-droite, toujours identique (cf. remarque de Rosebud1871 sur la ‘patrie charnelle’, revendiquée par MLP).
        Mais la tactique a justement été de réaliser ce repoudrage, afin de permettre de faire accroire aux électeurs de droite que l’extrême-droite ne l’était plus, d’extrême. Le projet du FN est bien la captation de la majeure partie de la droite, son phagocitage, par ‘mimétisme’.
        Phase 1 : injection du virus en doses croissantes, jusqu’en 2010, date du ‘virage’ décisif.
        Phase 2 : les défenses immunitaires de la droite ne sont plus opérantes pour combattre un tropisme gravitationnel du corps de droite vers celui de l’extrême-droite, l’électeur de droite ne remarquant plus la ‘transgression’ du passage de l’un vers l’autre, l’un étant préalablement devenu l’autre. Sauf que l’autre entre-temps n’a modifié que son aspect extérieur.
        Comme une sangsue qui aurait fini par faire croire au corps qui le supporte qu’elle n’est qu’une extension normale de celui-ci, avant que de le sucer jusqu’à la fin.
        Quand le corps s’en rend compte, il est déjà trop tard (ou alors, faudra couper un bras) : Bayrou s’est réveillé avec un bras en moins au lendemain du premier tour.

        « Sans le report des électeurs du Fn, Hollande était battu. » : c’est possible.
        Mais ce qui est aussi envisageable, c’est que sans ceux qui ont voté blanc ou nul et issus du FN (ou d’ailleurs, de droite), Sarkozy ne pouvait pas gagner.
        http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/05/07/plus-de-2-millions-de-votes-blancs-et-nuls_1696837_1471069.html#xtor=RSS-3208
        Dans les deux cas, on est d’accord, le FN est au ‘centre’ du jeu.

        Une bonne analyse d’une ‘divergente’ de droite :
        http://www.marianne2.fr/Jouanno-Nous-avons-perdu-en-validant-les-mots-du-FN_a217345.html
        Mais elle reste elle-même encore phagocitée par le FN comme centralité.
        ça va leur coûter un bras et il faudra qu’il le fasse maintenant. S’ils ne le font pas maintenant, ils y passeront, corps et âmes.
        Et je ne vois pas pourquoi il le ferait maintenant : trop d’intérêts personnels d’élus au sein de l’UMP. Même des mecs comme Juppé sont inaudibles, ou déjà en parti phagocité (comme Fillon).

        Hollande a intérêt à réussir. Plus le droit à l’erreur.

      6. Je te répète que tu te fourres le doigt dans l’oeil Zeb. Le paradigme en place est toujours celui imposé à la droite et au paysage politique trisocolore par Tonton. Et le changement de paradigme c’est back to de Gaulle, mais y’a ni le zig ni les conditions, ou bien une sorte de Pétain bis sous la forme d’un Sarkozy puissance n (qui ?) anéantissant l’oeuvre et la rente du tortionnaire d’Alger par soutirage à sec de son Fn.
        A deux tiers de l’opinion encore hostile au Fn, aucune chance que la Marine comble le gap. Et le vioque et ses fidèles laisseront pas la tendance mégrétiste de fifille aller jusqu’à des accords nationaux. Donc…
        On en restera là si tu veux bien; je pense que tu seras d’accord pour dire que le résultat des courses dans ma version serait le même ou quasiment que celui de ta version…

    4. ce qu’il faut regarder surtout c’est les futures US, car le marché dépend essentiellement de Wall Street et les futures US sont plutôt orientés vers le sud en ce moment (et ce n’est que le début..!)

  8. l’Europe bouge ! Sur les plateaux le fils, la mère et le Père, la famille… alors au boulot pour la patrie ! 😉

      1. oui, monarchie à droite monarchie à gauche, décidément la France regrette les bourbons.Versailles lui tape toujours et encore à la tête.

    1. Pas de psychanalyse pour le petit louis et sa maman.
      Freud est occupé au chevet de Marianne….. 🙂

  9. La satisfaction dans le changement de collier fait plaisir à voir et doit faire rire le marionnettiste.

  10. M. Leclerc,
    le SYRIZA n’ est pas, et n’ a jamais été, « scission du Pasok »! Il provient de la gauche communiste.

  11. La victoire de FRANCOIS HOLLANDE est plus le fait du bilan de SARKOZY que de son programme et le fait de ne plus avoir SARKOZY au pouvoir evite d’avoir une révolution dans les 5 ans.

    1. Bonsoir Enrique.

      Merci pour ce moment de lucidité. Quel talent il avait quand même!

  12. Ce soir en Europe, les peuples de France et de Grece regardent vers la gauche pour trouver des solutions à la crise!
    Ce soir, la résurgence de la vraie gauche est consolidée en France et en Grece.
    Qui osera encore parler de « fin de l’histoire » ?

    1. Une gauche parlementaire est une vrai gauche ?
      Que représente pour vous une  » vrai gauche  » l’internationalisme trotskiste ?
      Celle qui à troque la lute de classe pour la lute du pouvoir d’ achat et considère riche ceux qui reçoivent +2500€ x mois ?
      La gauche du tandem Karl Marx – Friedrich Engels , dit «socialisme scientifique » ou le socialisme libertaire des Mikhaïl Aleksandrovitch Bakounine et Pierre-Joseph Proudhon ?

      « L’État n’est pas la patrie. C’est l’abstraction, la fiction métaphysique, mystique, politique, juridique de la patrie. Les masses populaires de tous les pays aiment profondément leur patrie ; mais c’est un amour réel, naturel. Pas une idée : un fait… Et c’est pour cela que je me sens franchement et toujours le patriote de toutes les patries opprimées. »

      Mikhaïl Bakounine

  13. « La Syriza, gauche radicale, arriverait en Grèce en seconde place, devant Nouvelle Démocratie et devant le Pasok. »

    Derrière Nouvelle Démocratie. Devant le Pasok, ce n’est pas ce que je lis sur Le Monde, mais en tous cas c’est dans les points. Les projections employées par Olivier Berruyer sont encore enfoncées, surtout pour Nouvelle Démocratie qui prend une sacrée tartine.

    En France, c’est vrai que c’est effrayant de voire qu’il y a encore 48% prêt à voter pour un candidat qui en fait des caisses sur l’islam, les roms, les immigrés, etc.

    1. Y a un peuple de droite, c’est tout.

      Ils pensent tout simplement qu’en virant « ces gens-là » ils vont préserver ce qu’ils possèdent. C’est simple à comprendre. Ils ont très peur. Ils habitent souvent dans des milieux péri-urbains, sont propriétaires de leurs maisons, se sentent parfois déclassés sans pourtant l’être dans l’absolu.

      Certains sont âgés et craignent pour les 40 000 euros d’assurance-vie qui leur reste et qu’ils comptent utiliser pour leurs derniers jours ou sinon en héritage. Ceux-là sont plutôt des sarkozystes.

      Ils vivent dans un monde qui s’écroule où la poste a disparu et où le seul moyen de transport est la voiture, le seul moyen pour se chauffer, c’est le fioul.

      L’immigré, c’est la personnification fantasmée et aboutie de la ville.

      En 2012, le vote de droite a été d’une certaine façon le vote réactionnaire pour qui le système doit être à tout prix sauvé. Ils ne veulent pas du changement.

      Au premier tour, les chômeurs ont voté à gauche. Le score des gauches parmi les ouvriers est meilleur qu’autrefois (50% environ). Le score des gauches dans les milieux populaires urbains sont très bons.

      Ce mouvement s’est amplifié au second tour.

  14. Une campagne sans parler des vraies questions faut le faire. Ah braves français c’est maintenant que les choses difficiles vont commencer.

  15. Les « marchés » peuvent être tranquilles. Dans le premier discours du nouveau président ne figure plus aucune référence à la spéculation ou à la domination de la sphère financière (« J’ai un ennemi.. »). Par contre, il est rappelé l’obligation programmatique de la réduction des déficits.. Le nouveau président demande à être jugé sur des promesses qui ont certes du sens (améliorer le fonctionnement de la justice, le sort des jeunes) mais qui semblent modestes au regard des enjeux. Le risque est désormais un début de relative marginalisation de partis qui apparaissent de « système » (l’on a bien remarqué les déclarations appuyées et croisées de respect mutuel UMP/PS) au bénéfice des partis « non consensuels », non institutionnels, dont l’un au moins, le FN, a pour but clairement déclaré de devenir le principal parti d’opposition du paysage politique français. Vote blanc ce 6 mai : plus de deux millions de bulletins, 7% des suffrages exprimés !

  16. Fait sans précédent dans l’histoire de la Vième république, François Hollande sera à la tête d’un état dont 100% des leviers institutionnelles sera entre ses mains ou celle de ses amis. Il est vraisemblable qu’il va obtenir une majorité à l’assemblée nationale, donc résumons :
    Les régions sont pilotés par la gauche à 95%,
    L’assemblée nationale sera vraisemblablement à majorité de gauche,
    Le Sénat est à gauche,
    Le président est à gauche.

    Comme il ne se passera absolument rien de nouveau, que les politiques de rigueur et de destruction massive des acquis sociaux perdureront le peuple pourra enfin s’apercevoir que cette construction européenne qu’on se trimbale depuis 50 ans n’est qu’une connerie sans nom et tout les traités et autres lois ineptes en provenance de Bruxelles ne servent qu’à asservir les peuples au profit d’une minorité d’oligarque dont la mère porteuse se nome Goldmann Sachs. Partout en Europe les démocraties toussent et hoquettent du bulletin de vote, sans réelle reprise du pouvoir législatif par les politiques, la prochaine étape sera sanglante…

  17. J’ai voté pour Sarkozy (jeter un gars qu’on a mis 5 ans à former pour en mettre un autre qui ne s’en distingue vraiment que par l’inexpérience, je trouve que c’est du gâchis) en lui pardonnant sa tentative de pêche aux voix de Marine La Pénible, parce que je n’y ai vu qu’une tactique pour tenter de s’en sortir, sans aucune adhésion de sa part aux thèses du FN.

    Alors je considère votre phrase: « les thèmes propres à l’extrême-droite repris par Nicolas Sarkozy n’ayant pas empêché près de 48 % des votants de lui accorder leurs suffrages sans en être gênés » comme insultante, et j’espère, M Leclerc, lire bientôt que vous avez été victime d’un accident de clavier.

      1. Bonsoir Julien Alexandre.

        Ceci sans animosité:

        A votre avis, qu’el est le poucentage de « doux rêveurs »futurs cocus parmi les 51,1%.

        1. @ Marc Riva

          Un sacré paquet ! On ne fait que le répéter ici depuis des mois. Z’avez pas entendu parlé du « baroud d’honneur » avant la désillusion ?

      2. Je commence à avoir la frousse :

        2 millions de personnes auraient voté blanc. Il semble que Hollande ait été élu par défaut.

        Une alliance UMP-FN semble viable électoralement.

        Putain…une reprise en main assez violente (au sens figuré) est nécessaire. Commençons par le début : une « opération mains propres » en France.

        10 ans de Sarkozy, ça a fait du mal…

      3. Cassandre….vous êtes sur un site « politisé » durant cette période, un site de gauche, lol.
        Ne vous affligez donc pas des opinions affichées ici…après tout, un blog appartient à celui qui le gère….et faites comme beaucoup d’autres : lisez, écoutez les rangaines habituelles (sarko = extrême-droite = faciste= débile = à éduquer dès que possible) et attendez que l’histoire se calme.
        Demain, ici comme ailleurs, on parlera des vrais problèmes et on cessera de se déchirer pour des « partis » qui n’en valent pas la peine.
        Je retiendrais des quelques instants que j’ai accepté de consacrer à cette mascarade télévisée, le discours de notre ex-président et plus particulièrement ceci : « ce que vous m’avez donné, vous, français, je ne pourrais jamais vous le rendre »…..l’art de la phrase à double sens….ce qu’il a encaissé grassement ne sera en effet jamais rendu et va pouvoir allez dormir en Suisse….
        Vivement demain…..Voir ces vielles haines, ces vieux débats, encore tellement vivaces, alors que le mal est ailleurs, m’a déçu.
        (Suis-je assez politiquement correcte pour être édité ici ? Je ne vous en voudrais pas de zapper cet écrit….cela a si peu d’importance)

      4. @ L’Albatros :
        C’est rien de le dire …
        ça va être comme à l’armée, à potron minet : « Réveil! », à grands coups de lattes.
        Le bilan, si celui se laisse faire, risque de n’avoir qu’une seule colonne : ‘passif’.

      5. Julien : peut-être tous ceux qui ont voté Sarkozy au 2ème tour et autre chose que Le Pen au 1er tour, ce qui fait beaucoup de gens traités de racistes sans les connaître.

        1. @ Cassandre

          Vous allez un peu vite en parlant de racisme. C’est pour cela que je préfère parler alors de cynisme. Je précise que je ne vois pas une grande qualité en politique à cette attitude.

      6. Vous pouvez parler de racisme oui.

        Vous voulez voir ma page facebook?

        Je ne pensais pas avoir une telle quantité de Fachos illettrés parmi mes copains.

        Ca fout les boules, on à atteint un niveau de connerie à bouffer du foin.

        Heureusement qu’Hitler n’a pas fait campagne, il aurait indéniablement été élu.

    1. « jeter un gars qu’on a mis 5 ans à former » : MDR !
      C’est qui, le ‘on’ ?

      1. Zébu : OK pour MDR, c’est toujours sympa d’arriver à faire rire quelqu’un !

      2. « jeter un gars qu’on a mis 5 ans à former » : MDR !

        J’osais pas celle-là !!!
        Et un double mdr en voyant Guaino et Morano dire, la larme à l’oeil, que c’est INJUSTE de ne pas avoir réélu Sarkozy, lui qui a tant fait pour la France !!!

        une tactique pour tenter de s’en sortir, sans aucune adhésion de sa part aux thèses du FN.

        Et le discours de Dakar…
        Et la loi sur les roms…
        Et le ministère de l’immigration, de l’intégration et de l’identité nationale…
        Entre autres…
        Il n’était pas en campagne à ce moment là !

    2. sans aucune adhésion de sa part aux thèses du FN

      Vraiment? Ce n’est pas ce qu’il a dit, et c’est l’absoudre un peu vite de 10 ans de banalisation des idées sécuritaires et racistes de la droite extrême.
      S’il avait gagné, peu importe ce qu’il pense en privé, quels gages aurait-il dû donner à MLP pour éviter des triangulaires partout? Le poste de premier ministre?

    3. « jeter un gars qu’on a mis 5 ans à former « : vous vous payez la tête de qui?

    4. N.S. a rejoint les poubelles de l’Histoire. Point.
      F.H. aborde l’épaisseur du réel et d’un présent déchiré. Points de suspension…
      Et il y a nous.

      1. Y’aurait-il donc de l’or dans les poubelles de l’histoire !
        Pourrions « nous » faire rimer un jour procès de Neuilly avec procès de Nuremberg ?
        Hollande, c’est visiblement plutôt : « égalité et réconciliation » son truc !
        Oups! me voilà dans les poubelles de l’histoire du Jorion’s club…:)

    5. Cassandre
      Vous faites preuve d’une grande naïveté pour dire que la reprise par Sarkozy des thèmes du FN n’ont pas de conséquences. Ce qui importe en l’occurrence ce n’est pas de savoir ce qu’il y avait effectivement dans la tête de Sarkozy, si lui même y croyait ou pas, ce qui est grave c’est que le discours présidentiel contribue à banaliser ces idées. Y avez-vous pensé ?

      1. Pierre Yves, tout à fait ok sur le discours. Et je remarque qu’on peut aisément faire le parallèle entre ceux qui se gaudaient en toute tranquillité « à gauche » (et ici) du discours sarkozien de Toulon et ceux, à droite, comme cassandre, qui prétendent mettre les discours sarkoziens grenoblois et buissonneux entre pudiques parenthèses, sous les horions, bienvenus cette fois, des premiers rigolards, ici « horioneurs jorioniens » donc…
        On est d’accord, on peut supposer que beaucoup dans la camp de cassandre mettaient aussi Toulon dans la boite à malice des envolées factices et tactiques, m’enfin… sans doute pas tous…

    6. Que puis-je vous dire ? Que les spéculations sur les convictions de Nicolas Sarkozy me semblent vaines et que ce qu’il a affirmé n’est pas recevable, tactique ou pas. Il y a des lignes à ne pas franchir et il est regrettable que vous ne vous en rendiez pas compte.

      1. En relisant votre phrase en entier : « En France, cette poussée va aboutir à une recomposition de la droite, les thèmes propres à l’extrême-droite repris par Nicolas Sarkozy n’ayant pas empêché près de 48 % des votants de lui accorder leurs suffrages sans en être gênés », je comprends que ce qui vous importe d’abord sont les conséquences sur la droite de la percée des idées frontistes, et je passe donc l’éponge sur la maladresse de ce qui suit.

        Qu’est-ce qui vous autorise, cependant, à affirmer qu’aucun des 48 % n’a été gêné des éléments lepénistes de ce discours ? Beaucoup peuvent en avoir été marris, mais avoir tout de même voté pour Sarkozy pour des tas de raisons qu’ils ont estimées plus importantes.

      2. @Cassandre: « Beaucoup peuvent en avoir été marris, mais avoir tout de même voté pour Sarkozy »

        Aucun des 48% n’a été assez gêné par les éléments lepénistes de ce discours pour ne pas voter Sarko. C’est incontestable (ceux qui ont été trop gênés n’ont pas voté Sarko). Dit autrement: les éléments d’extrême-droite les marri peut-être, mais en tous cas ne les gênent pas trop.

      3. Beaucoup peuvent en avoir été marris, mais avoir tout de même voté pour Sarkozy pour des tas de raisons qu’ils ont estimées plus importantes.

        Sublimissime ! « Fort marris mais… » J’en ferais des vers, de terre les vers, poésie lombricole…
        Le bourgeois, fort marri de toutes ces outrances,
        Vote nez-cul-pincés pour Sarko et la fRance !

  18. Amsterdam, 6 mai 2012

    Tant que la Chambre de Compensation au niveau mondial ne sera pas complétée et juste, ce qui veut dire, en traduction, pour CHAQUE être humain vivant au monde, l’accès à et la disponibilité de

    * l’éducation de base, secondaire et supérieure
    * la santé de base et supérieure
    * l’habitation de base adéquate
    * l’eau et l’assainnissement de base
    * l’emploi gagnant honnête
    * la participation active aux prise de décisions
    * services financiers de base
    * la protection de l’environnement
    * l’égalité des filles et de femmes

    d’ici là, les pauvres, nommés ‘les humiliés’ par Jacques Attali, de tous azimuts frapperont à nos portes de chacun(e) de nous tous en Europe, et causeront des cauchemars, non seulement aux richards….

    Eux, ils et elles ont peur de cela.

    Ils et elles ont raison, leur peur est juste, parceque basée sur une réalité objective et mesurable.

    Jusqu’ici, leur réponse a été et est la fuite, la répression, l’exclusion et l’apartheid.

    Tandisque la seule réponse pacifique possible est la voie de l’induction de la perception de leur propre intérêt sacrée: la rédistribution de la richesse et du pouvoir á l’échelle mondiale.
    Les deux rédistributions liés intrinsiquement entre eux.

    Alors: comme Paul Jorion l’a répété sans arrêt: « vers une Chambre de Compensation Mondiale. »

    Les nouvelles Assemblées Nationales de la France, des Pays-Bas et des Etats Unis ont une belle tâche devant elles.

    Nous, ici au BLOG et ailleurs, sommes là pour rester vigilant(e)s et les servir avec nos observations et nos analyses.

    Et cela reste plus que nécessaire, comme ni la famille Le Pen, ni la famille Wilders, ni les familles Dewinter/De Wever/Dedecker, ni la famillie Kjaersgaard et ni la famille Paul iront se reposer.

    Bien à vous tous.

    Johan Leestemaker

  19. Je vous rejoins tous et j’ajouterais en substance que les Français au travers de cette élection de FH n’ont pas forcément sanctionnée principalement une politique économique mais plutôt rejetée une dérive du pouvoir incarnée par un homme et son proche entourage. Toutefois, en face, ce qui est inquiétant au travers des 48% qui ont cru en NS, c’est cette adhésion aveugle au thèmes fachisant repris sans complexe par ce candidat sans trop se poser de question… Pourrais t’on dire alors que N. S aura permis à cette droite de renouer avec ses vieux démons?… Car il y a quand même quelque chose de troublant chez NS, entre cette adhésion revendiquée aux thèses libertarienne d’une part, cette extreme droite en col blanc et de l’autre, se rapprochement aux idées du FN. Visiblement cela ne choque pas son électorat et quasiment personne a l’UMP n’a dénoncé en public cette dérive!? 51% des électeurs à rejeté ça, cela ne nous sauvera sûrement pas des affres de la crise et d’ailleurs je reste finalement persuadé que FH appliquera les directives du FMI fatalement. La chute risque d’être dur pour beaucoup au lendemain d’un état de grâce qui va être très court…

    1. Certes, mais il n’ y avait que 2 tours, et au deuxième,plus que 2 candidats.
      Les Français ont fait le bon choix.
      Après, vu le plateau politique, sûr que la démocratie est une illusion.

      Ce soir on avait le choix entre un menu big-mac ou manger à la maison, on a préféré cuisiner.

  20. n’ayant pas empêché près de 48 % des votants de lui accorder leurs suffrages sans en être gênés.

    C’est bien ce qui est inquiétant pour la suite, car les diverses crises (économiques, écologiques, sociales, morales, etc …), ne sont pas terminées, loin de là.

  21. Comme il a été dit, « lancer de nain réussi à 51% »…

    Mais tout lecteur de Paul Jorion le sait, en réalité rien n’est règlé.
    Et l’analyse faite par un troll néo-nazi qui parasite un site que je fréquente est malheureusement juste: le report de voix du FN a été assez fort pour Sarkozy mais néanmoins insuffisant pour lui assurer la victoire: « il aurait moins insulté les nationalistes durant son mandat, il passait haut la main ».

    Il est fort à craindre que ses successeurs retiennent la leçon.

      1. Je ne sais pas si j’ai trop d’imagination, mais voir un parti qui exhibe un tel drapeau à plus de 7% et entrer dans un parlement…. ça ne me rend pas très optimiste pour la décennie à venir en Europe. Les peuples qui sont trop pressurisés depuis longtemps se lâchent sur les bulletins de vote. Alors, oui, je suis ravi de voir la gauche radicale aussi haut, mais très inquiet de voir cette idéologie qui a ravagé le continent il n’y a pas si longtemps reprendre de telles couleurs !

  22. Ce n’est pas le mot égalité que j’ai entendu martelé, mais le mot justice.
    Une seul occurrence dans le fils à c’t heure………

    1. @ Pierre, Ando

      Il y a du Jean XXIII dans cet Homme. Vouloir être jugé sur la justice et la jeunesse, c’est également préparer le terrain en reconstruisant les conditions de l’application du droit républicain. Ce serait une tâche excellente, sans laquelle rien n’est possible, à commencer, à court terme, par assurer un minimum de sécurité nucléaire ou casser, là où ce sera possible, quelques combines financières avec les instruments dont il peut disposer. Hollande a vécu en direct la pression reçue par Mitterrand et qui, en 83, le conduisit au tournant de la rigueur, il sait ce qui l’attend … Je n’ai jamais été informé d’une casserole attachée derrière Hollande, je me trompe peut-être, mais c’est-à-dire !

      Un individu n’est pas que le système auquel il appartient, il dispose d’une marge de manœuvre pour autant qu’il ne se contente pas de reproduire la programmation socioculturelle reçue de son milieu et qu’il se reconnaisse, à lui-même, l’espace de liberté que lui offre son cerveau imaginant. Cette possibilité est valable à gauche et à droite, et sans doute un peu moins aux extrêmes, et peut être, encore moins à l’extrême droite, mais je n’en suis pas assuré.

      Ando,

      Les émeutes se produisent quand cela devient trop douloureux, et le cadre reste en place. Les révolutions quand c’est insupportable, et le cadre saute.

      Le cadre peut sauter et la toile, rester la même.

  23. Lundi 7 mai 2012 :

    Grèce : les 2 partis pro-austérité sous la majorité absolue.

    Les deux partis pro-austérité, la Nouvelle-Démocratie (droite) et le Pasok (socialiste), ne rassemblent que 149 sièges sur les 300 du Parlement, sous la majorité absolue, après le dépouillement de 99% des bulletins, selon les chiffres publiés lundi par le ministère de l’Intérieur.

    Selon ces résultats quasi définitifs, les deux partis, la ND avec 18,8% des suffrages (108 sièges) et le Pasok avec 13,2% (41 sièges), ne pourraient former un gouvernement de coalition qu’avec l’appui d’un troisième parti.

    http://www.romandie.com/news/n/_Grece_les_2_partis_pro_austerite_sous_la_majorite_absolue_84070520120833.asp

  24. Il n’y a rien à craindre pour une éventuelle paralysie de l’Assemblée Nationale à cause de l’émiettement des tendances car il y a très très longtemps que cette Assemblée ne sert à rien et par ailleurs avec des ministres sans programme sinon le programme dicté par les milieux d’affaire il se pourrait que notre président soit très satisfait de cette paralysie,retardant ainsi les projets sociaux qui pourraient lui déplaire…Danger?????? mais « après moi le déluge »!!!

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